Je me sens vide, je baille,
Espérant l’inspiration.
Ne voulant pas qu’elle s’en aille,
Je mets ma plume en action.
L’imaginaire capricieux,
Je me sens vraiment bancale.
Ce bateau est très précieux,
Où sont les clefs de sa cale ?
Le pied marin salutaire,
Je pars pêcher de beaux vers.
De moi s’éloigne la terre,
Ça c’est le monde à l’envers.
Pour mieux quitter mon train-train,
Je lance mes strophes à l’eau,
Dans leurs tercets ou quatrains,
Se coincent mots par kilos.
Je répare de temps en temps,
Les mailles de mes filets,
Je rêve tout mon comptant,
Bien au chaud dans mon gilet.
Je surveille les nuages,
Chargés aux premiers abords.
J’envoie, craignant le naufrage,
Des idées par dessus bord,
Ça y’est ! Il faut s’arrêter,
Avant d’en être malade.
C’était sympa d’affréter,
Un poème pour une balade.
De retour sur la terre ferme,
Déjà un brin nostalgique,
J’espère retrouver à terme,
Des évasions si magiques.
Pas de poissons à saisir ?
En poésie ou en pêche,
L’important c’est le plaisir,
De quitter la cale sèche.