L’âne, de sa clôture, voyait les gens passer,
S’en faire des peintures, ne pouvait se lasser.
Derrière lui une ferme, à gauche le village,
A sa droite une église : chacun son paysage.
Il aime le village et son agitation,
Il se couche bien tard sans une hésitation.
Il vit sereinement les tempêtes passées,
Mais de rire tout seul, il pourrait se lasser.
Une fois n’est pas coutume, il se lève aux aurores,
L’âne se croit éveillé mais on dirait qu’il dort.
C’est alors qu’une fille retint son attention,
Cachant son apparence par un peu de fiction.
Garde-t-elle un trésor ? Ou quoi d’autre sinon ?
Elle est pour l’âne l’or, ce bien joli prénom.
A sa droite une ferme, s’éloignant du village,
Devant elle une église : chacun son paysage.
– Où vas-tu demoiselle ? – Je m’en vais à l’église,
Je m’intéresse à Dieu et aux pages qui se lisent,
Pour lui je me réveille, je sors et je me couche
Je suis bien en retard, il va trouver ça louche.
Le soir moins occupée, occasionnellement,
La fille resta souper, puis, régulièrement.
Elle aimait son humour, lui ses douces caresses,
Mais ceci n’est pas sûr, c’est peut-être l’inverse.
Le bonheur final’ment n’était pas vraiment loin.
On le trouve en bout d’rue, à travers les chemins.
Derrière eux une ferme, à gauche le village,
A leur droite une église, devant ? Le paysage.
Le ciel en devenir ne sera pas méchant,
S’ils regardent devant eux, et coupent à travers champs.